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Loches, Lailly-en-Val et Beaugency Après l’accueil chaleureux qu’elle avait réservé au prince Jean à la Bibliothèque Polonaise de Paris, dans l'île Saint-Louis, le 6 janvier précédent, la communauté polonaise tenait à participer à la préparation de son futur déplacement en l’invitant en Val-de-Loire pour lui présenter une remarquable réalisation socio-culturelle : sa maison de retraite médicalisée de classe européenne près d’Orléans, qui entend contribuer à répondre aux problèmes que pose le vieillissement de la population ; et le château de Montrésor, près de Tours, où les émigrés polonais ont su créer une « petite terre polonaise » autour d'un musée original évoquant le patrimoine de leur pays. C’était une belle occasion pour le prince Jean de suivre cette route historique, si chargée de symboles, qui va d'Orléans à Beaugency. L'occasion aussi de découvrir et encourager les activités économiques et culturelles de la ville de Loches, et d'admirer le patrimoine et les activités de Lailly-en-Val et Beaugency, où les élus lui présentèrent les réalisations locales. Superbe occasion aussi de rappeler la nécessaire continuité de l’histoire de la France, qui ne fera face aux défis du monde actuel qu'en gardant vivantes les valeurs qui l’ont fait naître et prospérer.
Dans l'attention qu'il porte à la vie économique, le prince Jean est particulièrement attiré par les technologies avancées. Quelques mois avant ce voyage, il avait visité Turboméca. Ce vendredi matin 9 juin 2006, il était attendu dans la zone industrielle de Loches pour y visiter une usine de pointe relevant du secteur de l’aéronautique : l’entreprise Aérazur, unité du groupe français Zodiac, et qui produit notamment des câblages électriques pour les trains d’atterrissage d'avions. Cette activité a été implantée dans une nouvelle usine installée au début 2006 à Loches. Le Prince y a été accueilli par le directeur, M. Michel Tagand, ainsi que par le président de la communauté de communes, M. Michel Louault. À différents égards, en effet, l’entreprise constitue un cas exemplaire. C’est d'abord un exemple d’entreprise française d’envergure internationale ayant su s’imposer dans une activité de haute technologie.
D'autre part, l’implantation de la nouvelle usine en France - et à Loches en particulier - a été rendue possible grâce au soutien apporté par les collectivités locales, permettant le choix d’une région française tout en garantissant la compétitivité de l’entreprise.
C'était aussi, bien sûr, très bénéfique à l’emploi de la région. Des efforts collectifs et convergents, ciblés au plus près du terrain et sur des projets concrets, voilà la clé du succès. Le prince Jean a particulièrement apprécié la qualité de la main d’œuvre, largement féminine. L’activité nécessite en effet la précision, la rapidité et une constance sans faille de la qualité. Il a également pu admirer les travaux de conception très sophistiqués réalisés par le bureau d’études directement relié à Airbus et Boeing, les deux gros clients de l’entreprise. De plus, la politique de décentralisation développée au sein du groupe a assuré à cette unité une capacité d’initiative et d’efficacité qui explique son développement. « Ville d’art et d’histoire », Loches est une cité résidentielle et touristique. Avec ses 6500 habitants, située à une demi-heure de Tours et de sa gare TGV, c’est une sous-préfecture jouant un rôle capital de relais et d’animation pour tout le sud de la Touraine. Le prince Jean s’y était déjà rendu il y a vingt ans avec son grand-père. Pascal Dubrisay, maire adjoint aux affaires culturelles - et ami fidèle de la famille de France - tient à lui présenter, « vingt ans après », les nouvelles réalisations de la municipalité pour la dynamisation et la rénovation de la ville : elle s’est métamorphosée en réhabilitant l’habitat, en développant l’activité commerciale et l’animation urbaine et en mettant en valeur les espaces publics et le patrimoine de la ville. Au-cours de sa visite, le Prince a pu admirer les deux fameuses toiles récemment attribuées au Caravage : leur authentification, qui a fait se déchirer les experts parisiens, a été un événement !Le Prince était ensuite attendu par le député-maire, Jean-Jacques Descamps, ancien ministre du Tourisme, pour inaugurer le tout nouveau « jardin Saint-Louis », en qualité de descendant du saint roi.Les élus locaux, M. Sureau, secrétaire de la Fondation Saint-Louis, et les journalistes et le public présent ont pu assister à l'évènement.Après avoir coupé le ruban traditionnel, le Prince s'est rendu à la réception organisée en son honneur à l’hôtel de ville de Loches. Dans son discours, le député-maire a déclaré :« Monseigneur, vous êtes l’héritier des rois et des reines de France, dont beaucoup sont venus à Loches. Vous êtes ici chez vos ancêtres : vous êtes donc ici chez vous !« A un moment où l’on peut avoir des interrogations sur notre système politique, il est peut-être temps d’engager un débat sur nos institutions.« N’oublions pas que beaucoup de pays européens ont aujourd’hui des monarchies constitutionnelles ! » Rappelant les moments marquants de sa visite, le Prince a réitéré son encouragement aux initiatives culturelles, sociales et économiques qui œuvrent pour le bien de cette belle province, et il a promis... de ne pas attendre vingt ans avant d'y revenir !C'est par une fort agréable soirée autour des personnalités locales, dont Mme Marie-Hélène Descamps, député européen, que la journée put se conclure, grâce à l'obligeance de Pascal Dubrisay et son épouse. Comment les remercier pour la parfaite organisation dont tous ont bénéficié
LAILLY-EN-VAL Lors de sa visite le 6 janvier 2006 à la Bibliothèque polonaise de Paris, le président du Fonds humanitaire polonais avait noté que l’héritier de la Couronne était très attentif aux réalités sociales et aux problèmes liés au vieillissement de la population en Europe. Il l’avait invité à visiter la Maison de retraite franco-polonaise de Lailly-en-Val. Le samedi 10 juin, à l’hôtel de ville de Lailly-en-Val, le maire, Yves Fichou, et ses adjoints, le président du Fonds humanitaire polonais, M. Mathias Morawski, et M. Marek Szypulski, directeur de la Maison de retraite, et ses collabora-teurs, attendaient le Prince. Lailly est à quelques kilomètres de Beaugency, à proximité de la célèbre forêt de Sologne dont la chasse n’est pas la moindre des activités. Son patrimoine économique est constitué d’exploitations agricoles, de commerces, d’artisans et de petites entreprises. La maison de retraite du Fonds humanitaire polonais est un gros contributeur à l’emploi. Dans son discours d’accueil, le maire déclare : « Il n’est pas habituel de recevoir un Prince, c'est-à-dire le représentant de la Monarchie française... Nous sommes très heureux de vous accueillir et flattés que vous ayez choisi Lailly pour préparer votre voyage en Pologne et que vous veniez visiter cette maison, qui a accueilli tant de Polonais et qui compte tellement dans notre ville. » Accompagné du maire, le prince Jean s'est alors rendu au domaine où se trouve la Maison de retraite. Ils ont rejoint la batterie-fanfare de Lailly-en-Val qui les avait précédés dans leur marche au son des instruments et des tambours… En 1956, l’ambassadeur Gaëtan Morawski, représentant officieux en France du gouvernement polonais en exil à Londres, assisté par la puissante Association des anciens combattants polonais et de nombreuses personnalités, obtient du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés la promesse d'un important versement de fonds : il va permettre la création de la maison de retraite dans l’ancien château de Fontpertuis, sur la célèbre route de la Vallée des Rois. Elle sera gérée par le Fonds humanitaire polonais.L'actuel directeur de la maison de retraite du FHP est Dans un cadre privilégié et avec les aménagements les plus modernes, l'établissement, que dirige M. Marek Szypulski, docteur ès-sciences humaines de l’université Stefan Wyszynski de Varsovie, abrite 90 pensionnaires entourés d'une cinquantaine de soignant(e)s. Elle accueille chaque année des artistes peintres de Pologne dans des "chantiers artistiques" comme celui de Joseph Czapski, peintre et ami d'André Malraux et François Mauriac. L’été, elle fait venir des infirmières stagiaires polonaises.Dans son discours d’accueil, Mathias Morawski a souligné « l’intérêt que le Prince et son association Gens de France portent aux problèmes des séniors et à l’action des institutions européennes concernant une question qui se pose de manière de plus en plus aïgue en Europe où la population vieillit ! Nous savons que le Prince Jean défend sur le plan européen les vieilles traditions de solidarité sociale et de solidarité entre les générations. »Après sa propre intervention, le Prince a longuement parlé avec les pensionnaires et les soignantes, avant de se rendre à Beaugency.
BEAUGENCY Beaugency, chef-lieu de canton, est située à 25 kilomètres de Blois et d'Orléans, au cœur du Val des châteaux. C’est une ville d’histoire et de célébrités, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Mais c’est aussi une ville moderne et dynamique aux services étendus et à l’importante activité commerciale, artisanale et industrielle .
M. Claude Bourdin, maire et conseiller général, tenait absolument à recevoir le Prince à l’occasion de cette visite exceptionnelle, et son accueil, en présence des élus des deux villes, fut des plus chaleureux : « Monseigneur, nous connaissons les valeurs que vous défendez, et nous les partageons, car il s’agit bien du même amour de la France. Vous êtes ici chez vous. « Nous avons le souvenir d’Henri IV incarnant les valeurs de rassemblement. Il était venu à Beaugency pour réconcilier les Français, protestants et catholiques ; il y avait supprimé l’impôt royal pour faciliter les reconstructions nécessaires à la suite des guerres de religion. « Cette salle est une salle de la République, mais les murs sont remplis de symboles royaux. « Vous êtes bien ici chez vous, sur cette terre de la France des origines, pleine du souvenir de Jeanne d’Arc, et l’on peut entonner ce refrain : Mes amis, que reste-t-il, à ce dauphin si gentil, Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme ! Vendôme !
Retour....
« Cette chanson, il faudra revenir nous la chanter ! « Mais les Français savent que vous êtes un homme ouvert à la modernité, tourné vers l’avenir de la France dans le monde d’aujourd’hui. « Nous sommes Européens, mais nous sommes fiers de cette histoire et de toutes les périodes de cette histoire. Nous voulons entretenir la mémoire et travailler pour un avenir meilleur fait de liberté et de paix. « Vous êtes un Prince actif, attentif au monde économique, aux relations internationales - nous savons que vous avez été reçu au Maroc par le roi Mohammed VI -, et aux problèmes sociaux, raison de votre visite aujourd’hui. « Eh bien, je vous lance le défi de revenir chanter à Beaugency : Mes amis, que reste-t-il à un Dauphin si gentil... ! » Le Prince a conclu cette journée avec une réunion de préparation pour son projet de voyage en Pologne en 2007.
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